BEAUCAIRE TURLURE

DE NISMES

Jean Michel  de Nismes, le poète oublié    

 

 

(...)Et pour achever mon affaire,

Je vais dire Adieu à Beaucaire,

Qui est sujet de mon travail ;

Je dis Adieu en général,

Au Languedoc, à la Provence,

A la Mer, au Rhône et à Durance,

Aux Roubines et aux Etangs,

Et à tous les habitants

Tant du Comtat que d’Orange :

Puis mon inclination me porte

A dire Adieu au Dauphiné,

A Jacques, à Pierre et Bernard :

C'est-à-dire aux gens du négoce ;

Puis sans rien tarder en paroles,

Je dis Adieu, et baise les mains

Entièrement, aux franchimands,

Aux Lyonnais, aux Genévois,

Aux Savoyards, aux Piémontais,

Aux Suisses, aux Allemands,

Aux Anglais et aux Flamands,

Aux Italiens et aux Barbares,

Qui nous apportent choses rares :

Et à tous ceux-là du Levant,

Car nos gens s’y rendent souvent :

A l’Espagne, à la Catalogne,

A l’Auvergne et à la Gascogne,

Qui sont toutes sujets d’un Roi :

Et à tous ceux dont on croit

Qu’ils viennent une fois l’année,

Pour visiter notre contrée,

Pour négoce ou pour autre chose.

Bref, à toutes sortes de gens,

Qui fréquentent cette Foire :

Soit du pays de la froidure,

Soit du climat de la chaleur,

Sans rien distinguer des couleurs,

Rien non plus des modes de vie.

Moi je finis de vous écrire,

En vous disant, D’où que vous soyez,

Dieu vous donne bon soir, Adieu.

 

 

 L’enbarras de la Fieiro de Beaucaire



22/04/2014
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