BEAUCAIRE TURLURE

               A l'occasion des journées européennes du patrimoine, Ahmed Agbani, président de   l'association Beaucaire Turlure et poète vagabond, présentera

ses deux nouveaux livres :

                                                            
 @1 Lo Tombaïre.

               Un livre conçu en terre cathare, élevé par le Syndicat des charcutiers de l'Aude,
pouponné par des habitants de Montolieu Village du livre, l'ouvrage est un piège de paroles
et de photographies:
"Créer ces paroles m'exila dans la banlieue de Larousse et me relégua dans l'argentique de Kodak" concède l'insolite vagabond qui précise que ces paroles relèvent de son invention d'une écriture nouvelle appelée provisoirement cacographie.
               Terrible exercice, qui fait dire à son préfacier,un poète célèbre, Serge Pey:

  " Ce texte est un éclat de rire sur l'écriture. Mais un éclat de rire comme un trobar clus.
Une douleur. La maladie d'écrire retournée contre elle-même. Un serpent soudain debout
dans le sable de la parole perdue. Lo Tombaîre est un jeu de mot qui passe au mot du jeu. Comme le sexe qui ne peut naître que dans le sexe de l'autre."

@2   Le sourire de l'oeil ou la malédiction du Drac

    © Hier
                                                          
   ©Aujourd'hui
               On n'ignore point l'histoire du Drac et de la lavandière à Beaucaire. Une histoire souvent mal racontée.Ce qui m'est parvenu quand j'allais me sustenter au Soleil et au Vintage
où l'élégance et la délicatesse de tous me susurraient la Beaucaire occulte.
               Des rumeurs suggèrent que la lavandière ravie par le Drac avait 27 plumes.
On dit que les mesures de l'espace et du temps se calculent sur la base du chiffre 7 dans la civilisation draconique.
             "Sept ans, puis sept ans et encore sept autres années passèrent"​​. On préféra au majestueux et baroque monstre familier un dérisoire minimalisme métallique émacié qui n'inspire ni frayeur ni familiarité et renvoie les légendes et les mythes aux calendes grecques.
                Le Drac est soustrait à la Place qui s'est arrêté​​ de vieillir, alors que du milieu d'une ronde où des enfants livraient au jeu leurs rêveries, surgit une forme mi-humaine mi-animale, imposante, puis se posa en étrange créature au pied du platane séculaire.
              "Je suis invisible, ne me perçoivent, sans crainte, que les enfants et les femmes...sièges des rêveries...". Elle ajusta un pan de sa tunique en plumes et écailles, leva sa tête vers le ciel bardé de nuages légers -on remarqua ses yeux sans yeux-
              "C'est la septième heure de la septième journée de la septième semaine du septième mois de la septième année. Partir, c'est parler un peu. Je reviens. Quoique je ne revienne pas de ma double blessure: la blessure du nom propre et la cicatrice de ​la cécité".  Dit-elle, comme  si elle s'adressait à une présence fantomatique..​. des voix intérieures lui font loi de parler.
                Frontière entre les mondes, elle exposa son profil au cercle que formait le groupe d'enfants et, dévorée par son épopée chez les Dragons, elle se mit à narrer...


​Gratuit. Rés​ervations souhaitées : BRASSERIE DU PONT : BEAUCAIRE

 @1 et @2: Disponibles au 30 mars 2005.

Le printemps des Calligraphes 2O15 :" La légende du Drac selon Ahmed" .
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